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Le Mur du Fisc : L’Espagne entérine le blocage de l’exonération de TVA pour les indépendants malgré l’ultimatum de Bruxelles

La « tempête parfaite » de décembre

Zythos Business
Dernière mise à jour décembre 4, 2025 11:37 am
Zythos Business
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À quelques semaines de la clôture de l’année 2025, la situation fiscale des travailleurs indépendants en Espagne a atteint un point de non-retour. Ce qui avait débuté comme une promesse de simplification administrative s’est transformé en un conflit institutionnel tripartite impliquant le gouvernement espagnol, les associations de travailleurs indépendants et la Commission européenne.

L’Exécutif, par l’intermédiaire du ministère des Finances, a définitivement rejeté les amendements parlementaires visant à introduire une « TVA à 0 % » pour les revenus inférieurs à 85 000 euros sur le territoire national. Le gouvernement a choisi de limiter la transposition de la réglementation européenne exclusivement aux ventes réalisées à l’étranger. Cette décision a conduit des organisations telles que l’UPTA (Union des Professionnels et Travailleurs Autonomes) à rompre formellement leurs relations avec l’Agence fiscale, dénonçant une véritable « persécution fiscale », tandis que Bruxelles a haussé le ton en adressant un « avis motivé » à l’Espagne, dernière étape avant de traîner le pays devant la Cour de justice de l’Union européenne.

Chronique d’une fin de non-recevoir parlementaire

Le « Non » définitif au Congrès

Lors de l’examen final du Budget et des lois d’accompagnement fiscal en novembre 2025, l’ultime bataille législative pour sauver le régime de franchise de TVA domestique s’est jouée. Le Parti Populaire (PP) a introduit des amendements spécifiques visant à contraindre le gouvernement à appliquer le régime de franchise au niveau national, arguant que l’inflation et les coûts bureaucratiques asphyxiaient les micro-entreprises.

Cependant, le bloc gouvernemental a rejeté ces propositions. L’argument avancé par le ministère des Finances est resté inamovible : la Directive (UE) 2020/285 permet aux États membres d’appliquer l’exonération, mais ne l’impose pas pour les opérations internes. Le Trésor public s’est accroché à une interprétation littérale de la norme pour bloquer son application en Espagne, privilégiant la capacité de collecte et le contrôle de la fraude au détriment de la simplification administrative.

Le paradoxe des formulaires 041 et 350

Le refus d’appliquer la norme à l’intérieur des frontières a engendré un scénario administratif schizophrénique, matérialisé par deux nouveaux formulaires entrés en phase d’audience publique à la fin de l’année :

  1. Modèle 041 : Permet à un indépendant espagnol de demander à ne pas payer de TVA lorsqu’il vend à un client en France ou en Allemagne.
  2. Modèle 350 : Une déclaration informative trimestrielle pour vérifier que le seuil de 100 000 euros de facturation à l’échelle de l’UE n’est pas dépassé.

Le résultat est qu’un plombier de Logroño aura plus de facilités fiscales pour fournir un service à Bordeaux que dans sa propre ville. Les experts fiscaux ont qualifié cette situation d’« absurdité technique », soulignant que l’on oblige l’indépendant à maintenir toute la structure de liquidation de la TVA (déclarations trimestrielles et annuelles) pour son activité quotidienne domestique, tout en lui offrant un avantage théorique pour une internationalisation qui, dans le cas des micro-entreprises, est souvent anecdotique.

Bruxelles perd patience : la procédure d’infraction

Tandis que l’Espagne débattait en interne, la machine juridique de l’Union européenne a continué d’avancer. L’inaction espagnole a placé le pays dans le viseur de la Commission européenne, gardienne des règles du Marché unique.

De l’avertissement à la menace réelle

Dans le paquet d’infractions du second semestre 2025, la Commission européenne a durci sa position. Après avoir envoyé des lettres de mise en demeure en début d’année, Bruxelles a émis des avis motivés (reasoned opinions) adressés à l’Espagne, ainsi qu’à d’autres pays retardataires comme la Roumanie ou la Grèce. La Commission exige la transposition complète et effective de la Directive 2020/285.

Le conflit réside dans l’interprétation de la norme. Bien que l’application domestique soit optionnelle, la Commission considère que les barrières administratives maintenues par l’Espagne — en l’absence d’un régime de franchise équivalent à celui de ses partenaires communautaires — entravent dans la pratique les entreprises étrangères souhaitant opérer en Espagne sous ce même régime, ce qui pourrait violer le principe de libre concurrence. L’Espagne dispose désormais de deux mois pour rectifier le tir ou faire face à une plainte devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), avec le risque d’amendes millionnaires à la clé.

Rébellion dans le secteur : rupture des relations

Le climat social entre les indépendants et l’administration fiscale s’est détérioré à des niveaux inédits au cours de la dernière décennie.

L’UPTA claque la porte

Dans un geste d’une grande portée politique, l’UPTA, traditionnellement ouverte au dialogue avec le gouvernement de coalition, a annoncé en novembre 2025 la suspension de sa participation formelle au groupe de travail avec l’Agence fiscale. Son président, Eduardo Abad, a déclaré : « On nous traite comme des suspects par défaut. Ce sont ceux qui ont le moins de moyens que l’on persécute ». L’organisation dénonce le non-respect systématique des engagements de simplification fiscale et qualifie la paralysie de la franchise de TVA d’« aberration » qui consolide un fossé fiscal injustifiable par rapport aux grandes sociétés.

L’ATA et la « guerre fiscale »

De son côté, la Fédération Nationale des Associations de Travailleurs Indépendants (ATA) a qualifié la situation de « guerre fiscale ». Son président, Lorenzo Amor, a souligné que l’Espagne se retrouve isolée en Europe, refusant à ses citoyens un avantage concurrentiel dont bénéficient leurs voisins portugais, français ou italiens. L’ATA prévient que le maintien des obligations de TVA, combiné à l’imminente obligation de la facture électronique (Verifactu), représentera un coût insupportable pour des milliers de petits commerces.

La carte du désavantage concurrentiel (Situation en déc. 2025)

L’« exception espagnole » devient flagrante lorsque l’on observe l’évolution des partenaires commerciaux directs au cours de cette dernière année :

Espagne : Blocage total (uniquement transfrontalier). Obligation de liquider la TVA dès le premier euro. Coût de gestion élevé.

Italie : Regime Forfettario consolidé. Exonération jusqu’à 85 000 €. Impôt forfaitaire (Flat tax) de 15 %. Succès retentissant pour faire émerger l’économie souterraine.

Pologne : Transposition complète. Nouvelle exonération jusqu’à 200 000 PLN (~46 000 €) effective depuis janvier 2025. Simplification massive.

Roumanie : Réforme aggressive. Relèvement du seuil à ~80 000 € (395 000 RON) pour combattre l’évasion par la simplification.

Portugal : Modernisation. Maintien de l’exonération (Art. 53) et adaptation numérique pour faciliter le commerce transfrontalier.

La donnée clé : Un graphiste italien facturant 40 000 € par an économise environ 2 500 € en frais de gestion et ne facture pas de TVA (étant 21 % moins cher pour les clients particuliers). Son homologue espagnol doit facturer la TVA et dépenser temps et argent pour la liquider trimestriellement.

L’argument du ministère : prudence ou soif de recettes?

Pourquoi l’Espagne résiste-t-elle avec autant de véhémence? Des sources du ministère des Finances insistent sur deux points clés qui ont bloqué la réforme :

  1. La peur du « nanisme fiscal » : Le fisc craint que la fixation d’un seuil à 85 000 euros n’incite les entreprises à dissimuler leur facturation pour ne pas dépasser la limite, un phénomène connu sous le nom d’« effet de seuil ». Ils préfèrent maintenir tous les opérateurs dans le système de TVA pour garantir une traçabilité complète de l’économie.
  2. La priorité de Verifactu : Le déploiement de la facturation électronique obligatoire B2B est devenu le projet phare de la législature fiscale. Le ministère argue qu’il ne peut gérer deux changements structurels simultanément et que, paradoxalement, une fois Verifactu pleinement opérationnel (vers 2026-2027), le contrôle sera si exhaustif que la franchise pourrait devenir inutile ou, au contraire, plus facile à mettre en œuvre. Cependant, pour les indépendants, cela signifie des années d’attente et une double charge administrative.

Un avenir incertain pour 2026

À l’heure où nous bouclons ce rapport, le scénario pour 2026 est sombre concernant la simplification administrative en Espagne. Le refus du gouvernement, blindé au Congrès, laisse l’Espagne comme un îlot bureaucratique sur un continent qui avance vers la dérégulation des petites activités économiques.

Le seul espoir pour les indépendants réside désormais paradoxalement hors d’Espagne : dans la pression que la Commission européenne pourra exercer via les procédures d’infraction en cours. Tant que la CJUE ne rendra pas son verdict ou que le fisc ne cédera pas face à la menace d’amendes, l’indépendant espagnol restera le seul, parmi les grands pays d’Europe, obligé d’agir comme collecteur d’impôts pour l’État dès le premier jour de son activité.

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